Septembre 2011
L’industrie du tabac paye des études et recherches pour trouver des arguments et contrer les découvertes scientifiques négatives sur l’addiction au tabac.
Victor Denoble, ancien employé de Philip Morris déclare : "De 1980 à 1984, j'ai travaillé dans son laboratoire de pharmacologie comportementale pour développer une molécule analogue à la nicotine, qui soit tout autant addictive, mais qui n'ait pas d'effets sur le système cardio-vasculaire. Philipp Morris souhaitait mettre au point des cigarettes plus "saines", mais qui aient le même effet sur le cerveau, de façon à garder une clientèle dépendante. J'ai commencé à étudier le rôle de l'acétaldéhyde - produit par la combustion des sucres - chez les rats et découvert que celui-ci non seulement était addictif en lui-même, mais qu'il renforçait le potentiel addictif de la nicotine. Dès 1983, la direction de Philip Morris a décidé d'enrichir ses cigarettes en sucre pour accroître le taux d'acétaldéhyde. Quant à moi, j'ai été licencié, avec interdiction de communiquer sur le sujet.
Question de la revue "Science Avenir" de juin 2012 : "Pourquoi avez-vous décidé finalement de témoigner ?"
Parce que les autorités américaines ont pu obtenir la levée de ma clause de confidentialité lors d'un procès dans les années 1990. J'ai ainsi pu témoigner et contribuer à la condamnation des industriels du tabac, qui prétendaient ne pas manipuler les substances dans leurs cigarettes pour renforcer l'addiction. Depuis, je multiplie les conférences sur le sujet et j'ai aussi témoigné devant les autorités de santé brésiliennes."
Bien que cet article concerne l'industrie du tabac, on peut ici préciser que ces pratiques concernent aussi l'industrie agroalimentaire qui utilise les mêmes pratiques pour "rendre accroc" à certains aliments.
Par exemple le glutamate de monosodium, est utilisé par les chercheurs, lors d’expérimentations, pour rendre des rats de laboratoire obèses. Cet exhausteur de goût permet aux industriels de l’agroalimentaire de stimuler la consommation de nourriture des personnes âgées, dont l’appétit est faible. Par contre, lorsqu’il est administré à une population sans problème particulier, il encourage la prise alimentaire et favorise les dépendances. Les fast-foods entres autres, l'utilisent abondamment pour accompagner leurs aliments...
On comprend mieux pourquoi de nombreux consommateurs réguliers de ces établissements à restauration rapide, affirment être des clients fidèles, et "apprécier et aimer" ce genre d'aliments, malgré le fait que leurs produits soient connus pour être de "piètre" qualité !
En fait, par différents mécanismes, bien des consommateurs de fast-foods, sont à l'instar des consommateurs de tabac, dépendants sur le plan neurochimique.
Eric Darche Naturopathe spécialisé en nutrition.
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